24-26 janvier 2024 à l'Athénée Joseph Wresinski, à Bordeaux
Thème 1 : La lignée néandertalienne : connaissances actuelles et nouvelles perspectives
Communicante invitée : Prof. Emma Pomeroy, Department of Archaeology, Cambridge University, UK
"Insights into Neanderthal mortuary behaviour from Shanidar Cave, Iraqi Kurdistan: An update"
L'annonce de la découverte d'un nouveau fossile rapporté à la lignée néandertalienne, les résultats de nouvelles analyses paléogénétiques ou morphométriques, de nouvelles datations ou de nouvelles synthèses sur l'histoire du peuplement eurasiatique par les membres de cette lignée sont autant de thèmes autour desquels sera bâtie la session « État actuel des connaissances sur la lignée néandertalienne ». Elle inclura également un volet portant sur l’histoire des recherches sur cette lignée ainsi qu’un volet abordant la question des interactions biologie-culture à travers l’étude des stigmates osseux ou dentaires. Cette session servira de lieu de rencontres, de discussions et d’échanges autour des états actuels de la recherche sur les Néandertaliens.
Pour être acceptées, les communications orales devront présenter des résultats non publiés ni sous-presse. Tout résultat original peut faire l’objet d’une communication ou d’un poster (y compris une étude menée dans le cadre d’un Master 2).
Comité Scientifique : Priscilla Bayle, Christine Couture-Veschambre, Isabelle Crevecoeur, Brad Gravina, Juliette Henrion, Bruno Maureille, Aurélien Mounier
Thème 2 : Pratiques mortuaires et inférences sociales
Communicant invité : Prof. Chris Fowler, School of History, Classics and Archaeology, Newcastle University, UK
"The work of kinship: opportunities and challenges in inferring kinship from the remains of Neolithic mortuary practices"
La compréhension des fonctionnements des sociétés du passé représente une composante majeure, sinon fondamentale, de la recherche archéologique sans doute depuis ses débuts. Dans cette perspective, les sites funéraires peuvent livrer de précieux témoignages quant aux relations entre individus, groupes et cultures.
Les approches bioarchéologiques traditionnelles, combinées aux récents développements des techniques biomoléculaires, ont ouvert la voie à l’exploration de domaines jusqu’alors inaccessibles pour les périodes anciennes. Il est désormais possible de documenter avec une précision toujours plus grande l'organisation des espaces funéraires, le recrutement des populations, les comportements alimentaires, la mobilité des individus ou des groupes, leur origine ou encore leurs liens de parenté biologiques. Les études biologiques et funéraires multi-proxy et multiscalaires, intégrées à l’ensemble des données archéologiques (architecture et matériel funéraire, gestion des corps…), offrent des perspectives nouvelles quant à l’interprétation des systèmes sociaux et il est maintenant possible de discuter de plus en plus en profondeur des structures et des fonctionnements des groupes, des systèmes de réseaux, de hiérarchie ou encore de résidence selon lesquels ils fonctionnent.
Cependant, les données funéraires et biologiques sont loin de refléter la complexité des relations humaines qui régissent les sociétés. La prudence dans les interprétations reste donc de mise dans la mesure où le monde des morts ne représente qu’une partie, souvent tronquée, du monde des vivants. L’utilisation grandissante des concepts de l’anthropologie sociale et de l’ethnographie dans les études ouvre de nouvelles possibilités interprétatives, notamment en ce qui concerne les mobilités, individuelles ou de groupes, les systèmes de résidence ou de parenté. En parallèle, le croisement des disciplines pose également les limites des apports de la biologie à ces questionnements sur les groupes anciens.
Cette session se veut ouverte à toutes périodes et contextes et a pour objectif de proposer un espace de discussion sur l’intégration de l’ensemble des données à disposition en contexte funéraire. En invitant également des communications venant des champs de l'anthropologie sociale et de l'ethnographie, nous souhaitons tendre vers une reconstitution des pratiques sociales du passé qui embrasse cette complexité.
Comité Scientifique : Dominique Castex, Bérénice Chamel, Olivia Munoz, Mélanie Pruvost, Hélène Réveillas, Maité Rivollat, Stéphane Rottier
Thème 3 : Actualités de la recherche
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